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Survivons-nous à notre dernier souffle ?

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Survivons-nous à notre dernier souffle ? La mort physique signifie-t-elle la mort de l’être ? Tout dépend de la définition qu’on se fait d’être. Ainsi, un communiqué de presse de l’Institut Pasteur, en date du 12 juin 2012,1 nous fait part du fait que les cellules souches du muscle survivent 17 jours post-mortem chez l’homme et 16 jours post-mortem chez la souris. Cette découverte soulève un tas de questions.

Considérant le fait mentionné plus haut et ne sachant donc pas ce dont est fait l’être que nous sommes (cette particularité que l’on a tous d’être des individus à part entière, différents en tout et pour tout d’autrui, ayant des émotions, des sentiments et des idées propres à chacun), comment savoir si notre être que j’appellerai ici être spirituel afin de le différencier d’être physique, puisse être toujours présent après notre mort physique. Et s’il l’est, pour combien de temps l’est-il ?

Ainsi, malgré le fait que les avancées médicales nous ont permis d’avoir une assez bonne compréhension mécanistique du corps humain, nul n’a à ce jour pu identifier la parcelle physique, si elle existe, à l’intérieur de laquelle se logerait le « nous » en question. Quoi qu’il en soit, si cette parcelle physique existe et qu’elle se trouve au niveau du cerveau par exemple, se pourrait-il que les cellules qui la composent puissent survivre aussi longtemps à la mort physique de l’être que le font les cellules souches du muscle ? Dans l’affirmative, quoiqu’à un autre niveau de conscience, l’être spirituel que nous sommes serait donc toujours présent suite à notre décès, du moins jusqu’à la mort des cellules qui le composent.

Et qu’en serait-il si la raison pour laquelle nous n’avons jusqu’à ce jour point découvert d’organe ni de parcelle physique responsable du « nous », provenait simplement du fait que le « nous » en question s’avère être de nature énergétique plutôt que physique ? Cette dernière hypothèse m’apparait de plus en plus plausible. Ainsi, l’interaction énergétique entre tous les éléments que compose notre corps et plus précisément celle ayant trait à notre cerveau à elle seule, est peut-être responsable de l’existence du « nous » telle qu’on le connaît. C’est ainsi que des événements externes (traumatisme crânien, tumeur, virus encéphalique, etc.) peuvent altérer la personne que nous sommes sans toutefois nécessairement altérer l’apparence physique du cerveau puisque ne changeant que la dynamique énergétique proprement dite.

Mais plus encore, qu’en serait-il si l’interaction énergétique dont le « nous » est issu se situait complètement à l’extérieur du corps physique, ce qui expliquerait en définitive pourquoi aucune parcelle physique du nous n’a jamais été et ne sera jamais identifié, et qu’ainsi nous faisions partie d’un tout énergétique beaucoup plus grand que notre entendement nous permette de l’apprécier ? Se pourrait-il donc que notre être énergétique puisse être éternel et ne faisant qu’un avec l’univers duquel il est issu ? Pourquoi pas ?

Enfin, en ce qui a trait au véhicule qui meut notre « nous » durant toute notre vie consciente, rappelons-nous que rien ne se perd et rien ne se crée, tout se transforme. Ainsi, notre corps n’étant fait que de matière, tous les atomes dont il est composé se recyclent sous d’autres aspects. Toutefois, l’être intangible qu’est notre être spirituel quant à lui, s’il est de nature énergétique, navigue probablement au gré des époques. Quelle joie que de considérer possible que nous puissions vivre éternellement, sous une forme ou une autre !

Sources

  1. http://www.pasteur.fr/fr/institut-pasteur/presse/documents-presse/cellules-souches-post-mortem-un-etat-dormant-pour-mieux-revivre-plus-tard
Author
Jaco
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1 comment
  • Ce texte me parle en tous points, on en trouve des traces dans le phédon de Platon, dans la philosophie bouddhiste et on retrouve une conception équivalente dans le chamanisme en tout cas celui que je connais le mieux le bwitti (au Gabon).
    Mais lorsque l’on en arrive à cette compréhension, la vision que l’on a de la vie, de l’autre, de la société, de la matière et de tout ce que nous croyons savoir n’a plus le sens que nous aimions le croire.
    Alors les différents chemins qui animaient nos pas ne sont plus, il faut aller à la découverte d’un nouveau, caché.
    Il faut relire le monde autrement et s’y relier.
    En arriver à cette perception de la vie m’a offert tellement de questions auxquelles je ne peux trouver de réponses que pour moi-même sans jamais avoir de certitudes.
    Merci d’avoir partagé votre réflexion.

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