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Photo de Zoe Holling sur Unsplash

« Le bonheur est en vous » première partie – L’utopie du bonheur moderne

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Lors des dernières décennies, où on a appris à tout commercialiser, le bonheur ne faisant pas exception, la société de consommation dont nous sommes issus nous a donc fait évoluer d’êtres en quête de bonheur véritable plus grand que nature, peut-être parfois inatteignable, mais qui à tout le moins faisait rêver, à des êtres ne vivant que, d’un petit bonheur à l’autre. (Remarquez ici que je n’emploie pas le mot « progresser » et que dans bien des cas, régresser serait probablement plus convenable.) Souvent achetés à grand coût, ces petits bonheurs sont toutefois aussi éphémères les uns que les autres. En conséquence du bombardement publicitaire en continu dont nous sommes victimes et duquel nous ne sommes presque jamais à l’abri, on se laisse convaincre aisément qu’il manque toujours quelque chose à notre bonheur. Trop occupé à espérer le prochain bonheur, on oublie de savourer celui associé au moment présent.

Plus encore, la société dans laquelle nous évoluons nous a fait miroiter que le bonheur réside dans cette société de divertissement ou à la première occasion qui s’offre à nous, il faut se donner les moyens de se divertir, de se distraire. Comme si le bonheur passait par l’engourdissement de l’esprit. Qu’il en soit de se divertir afin de se détendre, ou mieux encore, se divertir dans un contexte social où l’on tisse des liens, ou bien dans le contexte d’une activité de mise en forme ça je peux comprendre, mais se divertir pour ne passer que le temps, j’ai de la difficulté à accepter. On nous a même enseigné, entre autres par le truchement d’annonces publicitaires, que le but ultime de nos vies consistait au moment de notre retraite et que le chiffre magique de 55 ans semblait bien s’y prêter (rappelez-vous les annonces de la compagnie Liberté 55). Au fil du temps, on s’est donc inventé des passe-temps pouvant même aller jusqu’à tuer le temps (expression qui m’horripile), presque comme si on en avait trop et qu’il fallait prendre son mal en patience en attendant notre trépas.

Ainsi, avec l’avènement des technologies qui ont littéralement envahi notre quotidien, et ce, en commençant par l’arrivée de la télévision jusqu’à celle des technologies numériques qui sont aujourd’hui omniprésentes, on en est venu à ce que, de plus en plus, on passe d’innombrables heures à être passif devant des écrans de tout genre. Mais pouvons-nous réellement nous permettre de tuer le temps ou est-ce tout simplement notre façon de s’éviter les réflexions qui s’imposent à nous à essayer de donner un sens à nos vies ? Ultimement, quel que soit notre âge, il arrivera un moment où on se demandera « Est-ce que la vie n’avait que ça à m’apporter ? » Ou plutôt, « Est-ce tout ce que j’avais à contribuer à cette vie ? » Et donc, pour éviter d’arriver à notre dernier souffle en se posant ces questions, peut-être faudrait-il se les poser pendant qu’il nous reste encore du temps pour y voir. C’est en partie ce que cette série de quatre articles que j’ai intitulés « Le bonheur est en vous » vise à faire.

Afin de procéder à ce changement de paradigme toutefois, chacun doit donc prendre conscience de l’importance de s’accorder du temps de qualité. L’on doit changer notre conditionnement sociétaire afin d’utiliser nos moments de temps libre à bon escient. Cela ne veut pas dire besogner sans arrêt, mais bien de prendre conscience de l’importance de chaque seconde qui passe et de la responsabilité qui nous incombe d’en faire bon usage. Et donc, ne serait-ce que de s’accorder des temps de réflexion, des temps de méditation, des temps de ressourcement et des temps pour œuvrer à quoi que ce soit qui nous passionne, et ce, au meilleur de nos habiletés et de notre potentiel, ainsi pourrons-nous espérer opérer ce changement primordial qui nous permettra ultimement de vivre pleinement notre vie.

Enfin, le bonheur commercialisé que l’on nous fait miroiter comme étant le seul qui soit, grand mythe alimenté de toute part, est donc utopique puisque passager et sans fondement. Le bonheur ne nous est pas accessible par le biais de plaisirs extérieurs éphémères. Le bonheur ne s’achète donc pas, il s’acquiert plutôt, il se mérite. Ainsi, je considère donc que le bonheur, le vrai, est un état d’âme qui ne se trouve qu’en nous.

Je vous convie donc de continuer à lire cette série de quatre articles au fur et à mesure qu’ils seront publiés et dont la conclusion aura pour titre « Le bonheur est en vous et ne se trouve point ailleurs » où je vous indiquerai le chemin vers ce bonheur véritable.

Author
Jaco
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